Q-2, r. 35.1 - Politique québécoise de gestion des matières résiduelles

Texte complet
7.9. Connaître, informer, sensibiliser et éduquer
Les PGMR et les différents programmes axés sur la promotion de la récupération et de la valorisation ont permis de mieux connaître les matières résiduelles générées sur le territoire durant les dernières années. L’analyse du cycle de vie, qui peut, entre autres, nous renseigner sur la pression exercée sur les ressources naturelles, dont l’eau, et sur les émissions de gaz à effet de serre, peut aussi nous permettre de tirer des conclusions plus justes à partir de l’information obtenue. Toutefois, nos connaissances sont parfois incomplètes, notamment en ce qui concerne plusieurs produits et dans certains segments des ICI ainsi que dans le domaine du bâtiment. Elles doivent donc être améliorées. De même, le gouvernement veut accroître sa connaissance de plusieurs aspects de la gestion des matières résiduelles, dont les marchés des matières secondaires, les modes de traitement et les instruments économiques, tels que la tarification incitative de la collecte municipale et les droits environnementaux.
La situation des milieux nordiques est de plus très mal connue, ce qui limite les possibilités d’aider les populations de ces territoires à mieux gérer leurs matières résiduelles. Le gouvernement veut donner priorité à l’acquisition de connaissances afin d’être en mesure de soutenir l’élaboration et la mise en oeuvre de PGMR dans le Nord québécois.
Par ailleurs, le gouvernement entend insister sur le besoin d’informer, de sensibiliser et d’éduquer chaque acteur concerné par la gestion des matières résiduelles, du citoyen à l’élu en passant par le travailleur, le commerçant et le gestionnaire. Peu de gens sont sensibilisés aux effets qu’ont leurs matières résiduelles sur l’environnement comme les émissions de gaz à effet de serre et l’épuisement des ressources naturelles. Le gouvernement financera des activités visant à inciter la population à mieux gérer ses matières résiduelles à même les revenus générés par les redevances pour l’enfouissement. Toutefois, les diverses catégories de personnes à joindre commandent de cerner le message et de déterminer les domaines d’intervention prioritaires. La réduction à la source est une priorité de la Politique. Dans ce domaine, il faut d’abord s’adresser aux consommateurs, puisque ce sont eux qui peuvent poser les bons gestes en ce sens, comme réduire leur consommation de biens, choisir des produits qui durent plus longtemps ou qui sont moins nocifs, faire réparer plutôt qu’acheter, utiliser des sacs réutilisables et recyclables, laisser le gazon sur place ou composter à la maison.
De plus, la Politique vise à éviter l’élimination de la matière organique. Le principal défi des prochaines années sera d’habituer la population à récupérer cette matière. Des activités d’information, de sensibilisation et d’éducation doivent donc être réalisées. Il faut aussi encourager les industries et les commerces à récupérer et à valoriser la matière organique, notamment les établissements de restauration, les commerces de distribution alimentaire et les industries agroalimentaires.
D. 100-2011, a. 7.9.